L'Opéra comique de Paris, l'un des six théâtres nationaux à découvrir absolument

Sa façade s’élève sur la place Boieldieu dans le 2e arrondissement, à deux pas du Boulevard des Italiens. L’Opéra Comique de Paris a fêté ses 300 ans en 2015 et devenu en 2005 l’un des six théâtres nationaux. On vous raconte son histoire.

Dans un premier temps, petite définition : que signifie « opéra comique » ? On pourrait dire qu’il s’agit là de l’ancêtre de la comédie musicale. Le Larousse le définit comme un « opéra dans lequel alternent des épisodes parlés et chantés. » Un genre musical qui se différencie donc de l’opéra classique, qui lui est uniquement chanté, et qui fit son apparition au 17e siècle lorsque les troupes foraines proposaient des spectacles parodiques d’opéra. Au fil des décennies, le « Comique » s’est développé et de nombreuses oeuvres ont vu le jour entre les murs de notre institution parisienne, comme La Damnation de Faust de Berlioz, Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach, L’Heure espagnole de Ravel… ou encore l’incontournable Carmen de Bizet. 

Les premières troupes d’opéra comique s’installent dans un théâtre en dur pour la première fois en 1783 -  sous le règne de Louis XVI - dans la salle Favart, en hommage à l’auteur Charles-Simon Favart. Les succès artistiques sont rapidement au rendez-vous (Marie-Antoinette sera même présente pour son inauguration), malgré deux incendies qui laissent des empreintes tragiques en 1838 et 1887. Le deuxième étant survenu à cause d’un éclairage au gaz sera d’ailleurs à l’origine de l’obligation d’éclairer les théâtres et cafés-concerts à l’électricité. Reconstruit dans les années suivantes sur un terrain offert par le Duc de Choiseul (ce qui lui valut une loge de 8 places réservées pour sa famille et ses descendants - qui en sont encore propriétaires aujourd’hui-), il est finalement inauguré quelques mois avant l’exposition universelle de 1900 et l’Opéra-Comique (l'autre nom de la salle Favart désormais) devint ainsi le tout première théâtre de France éclairé entièrement par l’électricité !

A l'observer, on se dit qu'il n’a rien à envier à l’Opéra Garnier tout proche. Ses colonnes et statues en façade rappellent un style hellénique très en vogue à l’époque de sa construction et vous serez accueillis dès son vestibule par deux statues iconiques, l’une représentant Carmen de l’opéra-comique de Bizet (1875) et Manon, figure de l’opéra-comique de Massenet (1884). Le foyer, tout en dorures, peintures et tentures, n’est pas en reste non plus et ne fera qu’annoncer une magnifique salle de spectacle. Ses fauteuils en velours rouge peuvent accueillir jusqu’à 1200 spectateurs qui seront surement ébahis en regardant sa grande coupole et son plafond signé Jean-Joseph Benjamin-Constant. 

La bonne nouvelle : en plus d’une programmation riche en spectacles tout au long de l’année, l’Opéra Comique se visite ! Ne manquez pas d’aller découvrir cette salle splendide et mythique lors de votre passage à Paris, en réservant votre visite juste ici. 

Photos d'Amandine Goetz